jeudi 3 février 2011

Communiqué de presse



Le jeudi 3 février 2011, les parents et les enseignants du collège de la Guyonnerie ont manifesté leur mécontentement en investissant, en nombre (environs 70 parents et 10 enseignants) mais pacifiquement, la salle du Conseil d'Administration. Avant que ce dernier ne puisse commencer, un communiqué, reproduit ci-dessous, a été lu devant l'assemblée.
Les parents et les enseignants sont ensuite sortis afin que le C.A. puisse se tenir ; hors de la salle, ils ont alors discuté des prochaines actions à mener. En effet, ils sont déterminés à ne pas en rester là.



Rassemblement des parents et des enseignants en colère
contre la désastreuse diminution de la D.H.G.

En dépit de la rigoureuse stabilité des effectifs prévus dans l’établissement ( 479 élèves ), la dotation horaire globale du collège de la Guyonnerie ne cesse de diminuer et est amputée cette année de dix heures hebdomadaires. Elle conduit ainsi à supprimer au moins un poste d’enseignant.
            Ces moyens ne sont plus suffisants pour assurer des conditions d’enseignement acceptables.
            Dans toutes les configurations, les effectifs de certaines classes dépassent la capacité d’accueil maximale des salles de cours ( 30 élèves ). Aucun dédoublement n’est plus possible et :

1)      Dans le domaine des langues vivantes, les programmes soulignent depuis plusieurs années l'importance de la pratique de l'oral. La mise en application de cette exigence est problématique avec des groupes de 30 élèves en anglais et en espagnol. Quant à l'allemand (effectifs plus réduits 15-20 élèves par groupe), il est envisagé à court terme de regrouper sixièmes et quatrièmes Lv2, ce qui est une aberration pédagogique, par simple souci de rentabilité.
2)      De plus, si le bloc horaire est supprimé, les enseignants d'anglais ne pourront pas assurer la totalité des heures supplémentaires. Par conséquent, certaines classes, tous niveaux confondus, ne disposeront pas du nombre d'heures habituel.
3)      La disparition des dédoublements en sciences remet en cause la faisabilité des travaux pratiques et menace la sécurité des élèves, ce qui est une hérésie en regard des enjeux technologiques que le pays aura à affronter dans l’avenir.
4)      L’enseignement du latin et du grec est réduit en dépit du nombre important d’élèves ( par exemple, 59 en 5ème cette année ) et ne pourra peut-être plus être assuré à court ou moyen terme, malgré ses apports linguistiques, méthodologiques et culturels.
5)      La prise en charge des élèves en difficulté, qui existent même dans un environnement comme celui de la Guyonnerie (environnement d’ailleurs élargi par la suppression de la carte scolaire ), devient très aléatoire, voire impossible.

            Par ailleurs, il est demandé aux enseignants de continuer à effectuer 36 heures supplémentaires, seulement pour assurer l’enseignement obligatoire réglementaire, alors qu’ils ne sont que 26 enseignants titulaires. Les professeurs indiquent clairement qu’il n’est plus possible d’enseigner dans de telles conditions.

            Les 16000 suppressions de postes imposées à l’éducation nationale cette année, après les 13500 en 2008, les 12500 en 2009 et les 16000 en 2010, sous prétexte de maîtrise des dépenses publiques,  conduisent à sacrifier l’éducation des élèves dans le cadre de l’éducation nationale, publique et laïque, et par là, l’investissement fondamental pour l’avenir que constitue l’éducation de tous les élèves du pays quel que soit leur environnement socio-culturel.

            Elles conduisent localement à une situation intenable. En conséquence, les parents et les enseignants du collège de la Guyonnerie s’opposeront à toute répartition de la D.H.G. prévue et feront une contre-proposition fondée sur les besoins du collège pour garantir la qualité de l’enseignement.

Le 3 février 2011 à Bures-sur-Yvette
Les parents et professeurs du collège de la Guyonnerie.


Contacts :   Catherine KLEIN, présidente conseil local collège la Guyonnerie FCPE :
                  06 80 78 24 27
                  Jean-Philippe ROY, professeur CGT éduc’action-91 : 06 87 89 41 15
                  Francis VALENTI, professeur SNES-FSU : 06 61 82 31 45

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